Pour
l'égalité juridique !
On
reproche souvent aux
personnes lesbiennes, gaies, bi et trans d'être engagées dans une
démarche communautariste. Tant que la République française ne sera pas
prête à leur accorder l'égalité des droits, cette accusation sans
fondement redoublera d'indécence. Nous réclamons la stricte application
des principes républicains :
- Pour
un mariage civil
ouvert à tous les couples, qu'ils soient de sexe opposé ou de même sexe:
Si les couples de même sexe sont enfin sortis da la clandestinité
juridique avec le PaCS, le droit ne propose toujours pas à tous les
couples le même choix de mode de reconnaissance. En effet, là où les
couples hétérosexuels peuvent choisir entre concubinage, PaCS et
mariage, seuls les deux premiers sont ouverts aux couples de mêmes
sexe. Pourtant, aucune justification autre que culturelle n'interdit le
mariage des couples gays ou lesbiens.
- Pour
l'égalité dans les
procédures d'adoption entre homo et hétéro:
On estimme à 30 000 le nombre de couples homoparentaux en France. De
nombreuses études démontrent que l'éducation d'un enfant par un couple
de même sexe n'est nullement générateur de traumatisme spécifique. Tous
les discours réticents ou opposés à l'homoparentalité s'appuient sur
des considérations morales toutes relatives que l'on ânone et non sur
des faits. Nous demandons que l'orientation sexuelle ne constitue plus
une entrave à l'adoption pour les couples homosexuels et les
homosexuels célibataires.
- Pour
l'accès à la PMA
(procréation médicalement assistée) sans discrimination liée à
l'orientation ou à l'identité sexuelle des candidats à la parentalité :
Si certaines techniques pour concevoir des enfants sont autorisées,
elles doivent l'être à toute personne en âge de procréer, pouvant
justifier d'un projet parental cohérent et s'engageant à devenir
parent. Autrement dit, nous souhaitons que le critère donnant accès à
la PMA ne repose plus sur la vraisemblance biologique du projet mais
sur l'engagement des personnes qu'il s'agisse de personnes seules, en
couples de même sexe ou de sexe différent ou encore de paire constituée
d'un père gay et d'une mère lesbienne.
Pour
une loi encadrant le
parcours des personnes transsexuelles !
La
question de la
transsexualité concerne des hommes et des femmes à hauteur de 0,0074%
de la population. Il s'agit pour les personnes concernées d'une
discordance entre le sexe psychologique et le sexe anatomique. Cette
discordance est indépendante de la volonté des personnes, irrésistible,
prépondérante et irrémédiablement acquise. La France ne dispose pas de
loi encadrant le parcours des personnes transsexuelles. Il en découle
que les soins et le changement d'état civil sont accordés de manière
aléatoire selon les médecins et les tribunaux. C'est pourquoi, nous
demandons une loi qui garantisse les droits fondamentaux de la personne
aux personnes transsexuelles selon les modalités suivantes:
.
L'établissement du
diagnostic de transsexualité ouvre droit au remboursement intégral par
la Sécurité sociale de tous les soins requis pour le traitement, que
ces derniers soient accomplis en France ou dans un autre pays de
l'Union Europpéenne où les médecins compétents sont plus nombreux.
.
L'établissement du
diagnostic de transsexualité ouvre droit au changement du prénom et de
la mention du sexe sur les documents d'état civil et tout autre
document administratif dans un délais raisonnable à partir de la
demande émanant de la personne concernée.
. Nul
ne peut être
discriminé en raison de sa transsexualité. Les personnes transsexuelles
peuvent donc se marier, adopter. Elles conservent leurs droits et
devoirs parentaux.