Pour une véritable
reconnaissance de la déportation pour motif d'homosexualité !
Pendant la Seconde guerre
mondiale, 210 français issus essentiellement des départements annexés
d'Alsace et de Moselle ont été déportés pour motif avancé
d'homosexualité, sous l'égide des autorités allemandes munies des
fichiers de la police française. Ce type de déportation a été
volontairement ignoré pendant 40 ans. Aujourd'hui, bien que des
recherches historiques démontrent la réalité de cette déportation, les
associations d'anciens combattants refusent toujours de considérer la
persécution des homosexuels au même titre que la persécution d'autres
catégories de déportés. L'Etat se cache derrière un universalisme
complaisant pour justifier son refus d'imposer aux organisateurs des
cérémonies officielles du souvenir de citer les motifs de déportation.
Quelle est alors l'intérêt pédagogique de ce genre de cérémonie qui
perpétue une mémoire partielle et partiale?
Afin que toutes les
catégories de déportés soient traitées sur un même pied d'égalité, nous
demandons que le protocole des cérémonies à la mémoire des victimes de
la déportation inclut la citation des motifs de déportation.
Pour des rapports normalisés
entre les associations LGBT et les autorités locales !
Au delà du combat pour
l'obtention de l'égalité juridique, la pression sociale et la
stigmatisation qui pèsent sur les personnes LGBT écrasent encore
beaucoup trop d'individus. Les jeunes qui se découvrent une orientation
ou une identité sexuelle non conventionnelle ont sept fois plus de
risque de commettre une tentative de suicide que les jeunes
hétérosexuels. Une grande proportion des personnes LGBT cachent encore
et toujours leur vraie vie à tout ou partie de leur entourage familial,
amical, professionnel. Le travail d'éducation populaire réalisé par les
associations LGBT en vue de faire reculer les préjugés ne sera efficace
que lorsqu'il obtiendra le soutien des autorités publiques locales et
nationales. En la matière, la qualité des relations entre les
associations LGBT est les autorités connaît des écarts considérables
d'une collectivité territoriale à une autre. Il est inadmissible que
dans certaines localités toutes les portes se ferment à la simple
mention du nom de nos associations.
Sources:
- Documentation de AIDES
- Documentation ASB (Association du Syndrome de Benjamin).
- Documentation APGL (Association des Parents et futur parents Gays et
Lesbiens).
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Marche Lorraine 2003