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LES ELUS
MEURTHE-ET-MOSELLANS ET L'HOMOSEXUALITE
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Certains
élus meurthe-et-mosellans ont eu une influence certaine sur l'évolution
des collectivités locales en matière de moeurs. Au niveau national,
Jack Lang, qui n'a jamais eu de mandat local en Lorraine mais qui a
passé de nombreuses années à Nancy à la tête d'institutions
culturelles, est aujourd'hui en pointe pour la lutte contre les
discriminations et l'égalité des droits entre homos et hétéros. Par son
attitude très gayfriendly, il a probablement aidé à la
déculpabilisation de nombreux gays à Nancy.
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EVOLUTION DES COLLECTIVITES
DU 54
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:: La Mairie de Nancy
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Tenue
depuis de nombreuses années par le président du Parti Radical André
ROSSINOT, aujourd'hui membre de
l'UMP, la mairie de Nancy a beaucoup évolué sur la question des moeurs,
contrairement à celle de sa rivale messine qui semble sclérosée sur ce
sujet. Il est loin le temps où le maire de Nancy faisait l'objet de
quolibets lancés par la trentaine de manifestants homos sous les
fenêtres de l'hôtel de ville en 1997 et 1998, lors du carnaval gay. A
cette époque, les relations entre le monde associatif LGBT de Nancy et
le maire n'étaient pas vraiment au beau fixe. Depuis, les relations se
sont peu à peu décrispées, à tel point que depuis quelques années, la
mairie de Nancy subventionne et soutient les manifestations culturelles
et les associations LGBT. Lors de la GayPride Lorraine 2005, qui se
déroulait pour la première fois à Nancy, la mairie a mis à la
disposition des organisateurs, des tentes sur le Cours Léopold et un
podium sonorisé sur la Place Stanislas. Madame Claudine
Guidat, Première Adjointe au maire
a prononcé un discours sur le podium de la place Stanislas, vantant
l'ouverture d'esprit de la cité des lumières.
Cette
évolution est due aussi en grande partie à l'influence d'un jeune
député UMP, Laurent HENART,
(photo) très proche d'André ROSSINOT. Né en 1968, Laurent HENART est
Conseiller Municipal de Nancy depuis 1995 et Deuxième Adjoint au maire
à la culture et à la jeunesse. En 2002, il est élu député de la
première circonscription de Meurthe-et-Moselle puis il est nommé
secrétaire d'Etat à l'Insertion Professionnelle des jeunes dans le
gouvernement Raffarin. Malheureusement, à la chute du gouvernement
Raffarin en mai 2005, il ne retrouve pas son poste. A Nancy, il est à
l'initiative du soutien par la mairie des manifestations culturelles
LGBT de la ville comme "l'Inutile Festival "ou "Cinéma et
Homosexualité". En 2003, suite au meurtre homophobe de Jean-Pierre
HUMBLOT, il a reçu les associations LGBT de la ville et les a assurées
de son soutien. Depuis, la ville de Nancy a fait poser une plaque sur
le lieu du crime de Jean-Pierre Humblot en faisant référence à ce
meurtre à caractère homophobe. En 2005, ia municipalité de Nancy
mettait un salon de l'hôtel de ville à la disposition de la première
manifestation publique de la jeune association de transgenre
"Trans Aide Lorraine" proposant une conférence sur le sujet de la
transidentité. En novembre 2003, à l'Assemblée Nationale, Laurent
HENART a été aussi signataire d'une proposition de loi relative à la
lutte contre les propos homophobes et soutenue par les partis de
droite. Ce jeune homme marié et père de deux enfants a été réelu à son
siège de député le 11 septembre 2005 suite à l'élection partielle qu'il
avait provoqué. Il n'est pas étranger au changement de climat vis-à-vis
de la communauté LGBT nancéenne.
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:: Le Conseil Général de
Meurthe-et-Moselle
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Au Conseil Général de Meurthe-et-Moselle aussi
on note depuis 2004 un changement profond d'attitude envers le
mouvement LGBT. Là aussi, on peut considérer que l'action d'un jeune
élu n'est pas étrangère à cette évolution. Mathieu
KLEIN est élu Conseiller Général
PS du Canton de Nancy Nord lors des Cantonales de 2004. Il est nommé
Vice-Président du Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, en charge du
développement urbain et de la citoyenneté. En septembre 2005 à 29 ans,
il se présente aux législatives partielles de Nancy contre Laurent
Hénart et obtient un beau score avec 48,57 % des voix mais il est
devancé par son adversaire UMP. Mathieu Klein est membre du mouvement
HES (Homosexualité et Socialisme) l'association gay affiliée au Parti
Socialiste et il a été à l'origine de la création de l'association
Homonyme à Nancy en 1994, dont il a d'ailleurs été le Président. Cet
élu ne cache donc pas son homosexualité, ce qui est plutôt rare dans
notre région où la plupart des hommes politiques et élus gay (et ils
sont quelques uns) préfèrent encore rester discrets sur le sujet.
Mathieu Klein a apporté son soutien officiel aux Gayprides de Lorraine
2004 et 2005 et a représenté le Conseil Général 54 par un discours sur
le podium de la Marche 2005 sur la Place Stanislas.
Le
Conseil Général , sous l'impulsion de Michel Dinet (Président) et
Mathieu Klein a également organisé dans ses locaux, en juin 2005 un
débat citoyen : Vivre ensemble et agir
contre l'homophobie
Programe de cette manifestation :
-Diffusion des courts-métrages «Far West» et «Les résultats du bac», en
présence du réalisateur Pascal-Alex Vincent
-Débat avec Eric Verdier, psychologue, psychothérapeute, chercheur à la
Ligue des Droits de l'Homme et auteur du «Petit manuel de gayrilla à
l'usage des jeunes», Sylvie Adiba, présidente de l'association
LesBienNées, Kristof Arroyo, président de l'association Homonyme, et
Line Parent-Balteau, directrice du CRIJ Lorraine.
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:: Autres prises de position
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Nadine MORANO,
député UMP de la 5ème circonscription de Meuthe-et-Moselle (Toul),
Conseillère Régionale de Lorraine, s'est déclarée favorable à une
reconnaissance et à un statut légal pour les couples homoparentaux.
Elle se dit également favorable à l'adoption d'enfants par les couples
gays et lesbiens et considère que les lesbiennes désireuses d'enfanter,
devraient pouvoir avoir accès à la Procréation Médicalement Assistée
(MPA). Cette mère de famille catholique pratiquante n'hésite pas à
demander une évolution de la législation sur ce sujet bien que cette
prise de position soit probablement minoritaire dans son parti et
probablement en décalage avec l'électorat de sa cisconscription rurale.
©
lorraine gay octobre 2005
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