Le 11 janvier 2006, 174
parlementaires UDF et UMP français
signent un manifeste pour la
défense du droit fondamental de
l'enfant d'être accueilli et de
s'épanouir dans une famille
composée d'un père et d'une
mère. Le texte de ce manifeste
prend la précaution de ne pas
attaquer de front l'homosexualité
et se place uniquement du coté du
droit de l'enfant. Ce sujet mérite
une réflexion
dépassionnée, des
enquêtes impartiales et le
débat en sortirait probablement
grandi si opposants et partisans de
l'homoparentalité avançaient
des arguments tangibles,
vérifiés et incontestables.
Le respect des droits de l'homme (qui
incluent aussi les droits des enfants)
devrait guider toute réflexion au
lieu de mettre en avant des
préceptes moraux et des
affirmations divines dont personne n'est
le dépositaire. Malheureusement, ce
texte, dont l'inspiration religieuse ne
fait aucun doute, élude tout
simplement des questions simples et
rationnelles : Que fait-on des familles
homoparentales qui existent ? Pourquoi ne
parle-t-on pas des familles
mono-parentales ? Des familles
éclatées et multiparentales
? Des enfants qui n'ont plus de parent et
élevés dans des institutions
? Visiblement le seul trouble de nos 174
parlementaires, c'est
l'homosexualité. Et pour
dénoncer la famille homoparentale,
aucune enquête sociologique, aucun
rapport scientifique, aucun argument
juridique mais des sentences du genre :"
Il ne nous paraît pas conforme
à l'intérêt de
l'enfant de permettre son inscription dans
une filiation qui ne serait pas
structurée sur
l'altérité sexuelle des
parents". Conforme ? Conforme à
quoi ?
Lorraine Gay vous propose
la version intégrale de ce texte
pour pouvoir vous faire votre propre
opinion :
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Manifeste
parlementaire pour la défense du
droit fondamental de l'enfant d'être
accueilli et de s'épanouir dans une
famille composée d'un père
et d'une mère
Le mariage et l'adoption
d'enfants par deux personnes du même
sexe sont, déjà, au cÏur du
débat politique. Portées par
certains, ces revendications seront des
enjeux majeurs lors des élections
de 2007.
Les premiers
députés et sénateurs
signataires, membres de l'Entente
parlementaire s'opposent à ces
revendications dans l'intérêt
supérieur de l'enfant.
Le déni de la
différence sexuelle, du sens de la
procréation et de la filiation
laisse entendre que le désir
d'avoir un enfant serait suffisant pour
devenir "parent". Ainsi, la promotion de
l'adoption par des partenaires de
même sexe, de la procréation
médicalement assistée, du
"tourisme procréatif" et de la
gestation pour autrui se répand.
Cette promotion est en totale
contradiction avec le Code civil, le droit
de la famille, avec les textes
internationaux signés par la France
et avec les principes universels
d'indisponibilité et de
non-patrimonialité du corps humain
et de ses éléments.
L'État et le
législateur n'ont pas à
ériger en normes ce qui
relève de la vie privée et
des choix individuels. C'est pourquoi, la
République protège la
liberté individuelle tout en
excluant toutes les formes de
communautarisme.
À propos de
"l'égalité des droits" : le
discours en faveur de la
possibilité de "produire de
l'enfant hors sexe" repose sur le fait que
les partenaires de même sexe,
placés parmi les partenaires
"stériles" seraient en droit de
réclamer des réparations :
le droit à l'enfant est alors
présenté comme un dû.
Or, ces personnes ont choisi une vie sans
possibilité d'enfants ; qu'ensuite,
ils souhaitent avoir à la fois le
lien et les enfants que ce lien exclut
est, sans doute, une contradiction
douloureuse mais la Société
ne peut l'accepter sans remettre en cause
les repères sur lesquels elle est
fondée et sur lesquels elle
construit son avenir.
À propos des
"discriminations" : sous prétexte
de lutter contre une discrimination, il ne
serait pas acceptable d'en créer
une autre entre les enfants. Il serait, en
effet, établi par la loi que
certains enfants pourraient grandir sur le
socle de la relation à deux parents
- homme/femme - père/mère -
et que d'autres seraient privés de
cet atout, privés de ce lien
fondamental reposant sur la
lisibilité de leur filiation et sur
le modèle de
l'altérité. En tout
état de cause, le principe de
précaution, inscrit dans notre
Constitution, s'impose.
Il ne nous paraît
pas conforme à
l'intérêt de l'enfant de
permettre son inscription dans une
filiation qui ne serait pas
structurée sur
l'altérité sexuelle des
parents, et ce au risque de rendre sa
généalogie
incohérente et de l'exposer
dangereusement à des
difficultés d'identification et de
structuration de sa
personnalité.
Pour l'Entente
parlementaire,
les coordinateurs
Jean-Marc NESME,
député de
Saône-et-Loire,
Bernadette DUPONT, Sénateur des
Yvelines
Pierre-Christophe BAGUET,
député des
Hauts-de-Seine
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Au coté de
signataires connus pour leurs prises de
positions "bienveillantes" à
l'égard de l'homosexualité
comme Christian Vaneste ou Christine
Boutin, on trouve 6 signatures de
parlementaires lorrains :
BAUDOT Jacques,
sénateur de Meurthe et
Moselle
GUILLAUME François,
député de Meurthe et
Moselle
LANG Pierre,
député de la Moselle ( Maire
de Freyming-Merlebach )
LETT Céleste,
député de la Moselle ( Maire
de Sarreguemines )
LONGUET Gérard,
sénateur de la Meuse
PIERRE Jackie,
sénateur des Vosges
Si vous êtes un
couple homoparental et que vous souhaitez
que votre enfant bénéficie
des mêmes droits que tous les
enfants de la République, consultez
bien cette liste avant de vous adresser
à votre député pour
qu'il fasse respecter vos droits et ceux
de votre enfant.
Le représentant de
l'association GayLib en Lorraine, Philippe
LEONI, nous a fait parvenir le
communiqué de presse de son
association qui défend les droits
LGBT au sein de l'UMP.
Pour lire ce Communiqué de presse,
cliquer
ici.