De
la
Lotharingie à la République messine.
En 843, la dynastie carolingienne disparaît à son tour et c'est la
naissance de la Lotharingie (royaume qui se transformera plus tard en
Duché de Lorraine). Les évêques deviennent d'ailleurs les véritables
maîtres de la ville et se dissocient peu à peu du Duché de Lorraine.
Ils ne perdront leur pouvoir qu'en 1234 lorsque Metz se transforme en
République Libre, administrée par sa bourgeoisie. La République messine
dure plus de trois siècles et la ville n'est rattachée au royaume de
France qu'en 1552. Il s'est passé plus de mille ans depuis Attila.
Durant ce temps, le brave peuple était soumis au bon vouloir de ses
maîtres qui pouvaient faire preuve de tolérance ou de répression face à
la liberté des moeurs. La règle d'or : plus on était de condition
modeste, plus on devait rester discret. Si l'homosexualité était
parfois acceptée pour les gouvernants, elle risquait toujours
d'entraîner les plus humbles au bûcher. Il reste peu de preuves des
bûchers de sodomites de cette époque car, afin que ce crime ne laisse
aucune trace, on brûlait généralement les pièces de leur procès avec
eux. Très ouverte au commerce européen, Metz eut une image de ville
tolérante et accueillante, y compris pour les courants religieux. Mais
il est vraisemblable que le
bûcher du Champ à Seille
brûla quelques hérétiques et sodomites
(la
différence entre les deux était très floue, car l'un impliquait
généralement l'autre), notamment vers 1200 sous l'influence des
nombreux ordres monastiques installés dans la ville (Dominicains,
Franciscains, Carmes ou Augustins). Mais les moines n'étaient pas les
derniers à pêcher et en 1322, l'évêque Henri Dauphin est obligé
d'intervenir pour arrêter la débauche des moines Bénédictins.
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