Allocution
prononcée par Homonyme Nancy
:
"En ce lieu, il y a un an,
le vendredi 1er août 2003,
Jean-Pierre HUMBLOT décédait
des suites d'une agression homophobe.
"Jeannot", figure bien connue de Nancy et
de ses habitants, a payé de sa vie
sa façon d'être et de
paraître sans souci du qu'en
dira-t-on.
"Nous sommes aujourd'hui réunis
pour lui rendre hommage et dénoncer
l'odieuse agression dont il a
été la victime, pour qu'un
tel acte ne se reproduise jamais plus.
"C'est un devoir de mémoire que
nous lui devons ainsi qu'à toutes
les victimes, anonymes ou non, d'agression
à caractère homophobe, les
plus anodines comme les plus
tragiques.
"Un projet de loi visant à
condamner les propos à
caractère homophobe va être
débattu dès la prochaine
rentrée parlementaire. Bien
sûr, une telle loi ne suffira pas
à résoudre les
problèmes, mais elle contribuera
à faire évoluer les
mentalités de chacun d'entre nous,
et à lutter contre les
préjugés, les clichés
et la peur de la différence.
"Nous vous remercions toutes et tous de
votre présence et vous invitons
à l'issu du dépôt de
gerbes, auquel nous allons procéder
maintenant, à respecter une minute
de silence à la mémoire de
"Jeannot" et de toutes les victimes de
l'homophobie, connues et inconnues,
présentes comme
passées."
Allocution
prononcée par l'inter Centre LGBT
:
"Il y a un an, le vendredi
1er août 2003 vers 23h30,
Jean-Pierre HUMBLOT décédait
ici-même des suites d'une agression
homophobe. La mort de "Jeannot", 63 ans,
suivait la mort à Reims de
François CHENU, 30 ans, le vendredi
13 septembre 2002. Elle
précédait de quelques mois
l'agression subie à Noeux-les-Mines
par Sébastien NOUCHET, 35 ans, le
vendredi 16 janvier dernier.
"Le 30 juin dernier, l'association
HOMONYME, Membre associé de la
Fédération des CGL à
Nancy, demandait à Monsieur
André ROSSINOT, Maire de Nancy, de
célébrer le premier
anniversaire de la mort de Jean-Pierre
HUMBLOT en apposant une plaque
commémorative sur les lieux de son
supplice et en y observant une minute de
silence. Lundi 19 juillet, la mairie de
Nancy a répondu favorablement
à cette demande : voilà
la raison de notre présence en ces
lieux.
"La Fédération des CGL
remercie la mairie de Nancy,
représentée aujourd'hui par
Monsieur Philippe BLONDELET, Adjoint au
Maire, pour ce geste qui l'honore et qui
atteste de son souci du respect de tous
les Nancéiens et toutes les
Nancéiennes, quelles que soient
leur orientation sexuelle ou leur
identité de genre.
"Pour honorer la mémoire de
"Jeannot", pour lutter contre la
reproduction de telles violences, les
associations LGBT attendent la mise en
place d'une politique de prévention
de toutes les discriminations : c'est
à l'école, dès le
plus jeune âge, qu'il faut
éduquer au respect de toutes et de
tous quelles que soient l'origine,
l'ethnie, la nationalité, la race,
la religion, le sexe, l'orientation
sexuelle, l'identité de genre ou
l'état de santé. Comme
élément essentiel d'une
telle politique d'éducation, les
associations LGBT ont besoin de moyens.
Elles ont aussi besoin du soutien
symbolique et répressif d'une loi
contre l'homophobie. L'INTER CENTRES LGBT
demande ardemment au gouvernement de
respecter son engagement de faire voter
une telle loi "avant le 1er janvier 2005".
Elle demande au Président de la
République de veiller à ce
que cet engagement soit respecté."