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Pas homophobes ?
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Communiqué de presse de
Equinoxe Nancy Lorraine :
« Je ne suis pas homophobe, mais... » est une des tartes à la crème en
vogue dans les argumentaires des opposants à l’égalité des droits,
arc-boutés sur des valeurs et des normes ringardes, basées sur
l’altérite sexuelle comme justification au sexisme, à l’homophobie et à
la transphobie.
On ne peut nier la réelle diversité des mouvements qui se mobilisent
contre le projet de loi visant à ouvrir le mariage et l’adoption aux
couples de même sexe ; il suffit pour s’en convaincre d’observer leurs
dissensions à la manifestation du 13 janvier à Paris. Néanmoins, la
teneur des propos recueillis en off dans les rassemblements ou sur les
réseaux sociaux laisse perplexe : on n’a jamais autant lu de références
à Sodome et Gomorrhe, à l’abomination de « consacrer par la loi des
sexualités stériles » ou à des pratiques sodomites contre-nature. On
notera au passage la fixation pathologique que ces intégristes font –
sans surprise – sur les hommes et l’homosexualité masculine...
Le 2 novembre 2012, Equinoxe Nancy Lorraine recevait au courrier un
étrange pli, suite à son Assemblée Générale relayée dans la presse
quotidienne régionale (cf. pièces jointes). Au menu de cette missive,
une grossière tentative d’intimidation en direction d’un responsable
associatif LGBT, accompagnée d’un tract aux affirmations toutes plus
grotesques et homophobes les unes que les autres.
D’abord considéré comme anecdotique, ce courrier prend aujourd’hui tout
son sens, dans un contexte où la parole de la haine est persuadée de sa
légitimité. Il mérite donc amplement d’être publié, et nous prenons
soin d’en envoyer une copie au Procureur de la République et au Préfet
de Meurthe-et-Moselle.
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Marcher pour
l’égalité à Nancy le samedi 19 janvier, ce n’est pas seulement vouloir
accéder au mariage et à l’adoption, et pas uniquement viser l’égalité
des droits. Equinoxe souhaite, par cette mobilisation, sensibiliser le
public le plus large possible à cette haine ordinaire et irrationnelle
dont nous sommes victimes, nous LGBT, au quotidien. Nous entendons
faire entrer le pays des Droits de l’Homme dans un cercle vertueux,
celui d’une lutte contre l’homophobie à grande échelle et sans
concession, pour mettre enfin un terme à toutes les brimades,
intimidations et violences permanentes dont sont la cible des milliers
de citoyens sans histoire.
Combien de bastonnades, combien de harcèlements moraux, combien de vies
détruites, combien de suicides faudra-t-il encore pour que la lutte
contre le sexisme, l’homophobie et la transphobie devienne enfin une
priorité des pouvoirs publics ?
Le combat continue, samedi 19 janvier à 15 heures ! |
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Extrait du tract
"Civitas" envoyé à Equinoxe Nancy Lorraine |
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Courrier envoyé par Equinoxe au Procureur de la
République
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