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Droit de Réponse :
Homophobe ou pas ?
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Communiqué
de Presse de l'association Couleurs Gaies :
C’est avec beaucoup d’intérêt que l’association Couleurs Gaies a pris
connaissance de la réponse conjointe de Madame Anne Grommerch, députée,
et de Monsieur Olivier Simon, journaliste, publiée le 18 mai au sujet
de notre action du 17 mai.
Tout d’abord, les faits : A l’occasion de la journée mondiale de lutte
contre l’homophobie, Couleurs Gaies a rebaptisé une place de Metz : «
Place Anne Grommerch, députée homophobe : Soutient durablement les
familles traditionnelles… les autres, tant pis ! ». 7 autres places ont
ainsi été rebaptisées aux noms des grands défenseurs locaux de l’ordre
moral. Cette action avait pour but de rappeler aux électeurs, à la
veille des élections législatives, les prises de positions répétées de
plusieurs parlementaires mosellans le mariage pour tous et toute forme
de parentalité pour les personnes LGBT (lesbiennes, gays, bi, trans). 7
autres parlementaires ont été donc brocardés avec la même ironie.
Un élu qui considère que les homosexuels ne peuvent prétendre aux mêmes
droits que les hétérosexuels est-il homophobe ? Sans tergiverser, notre
réponse est oui ! Venant de parlementaires, ces idées ne sont pas
seulement l’expression de « valeurs » mais surtout des actes
politiques, qui ont contribué jusqu’à présent à préserver un régime
juridique d’exception pour 5 à 10% de la population française. En
matière de libertés individuelles, notre République se trouve à la
traîne des monarchies constitutionnelles frontalières.
Les lesbiennes et les gays ne sont pas stériles. Ils ont des enfants.
Ces enfants ne bénéficient toujours pas des mêmes protections
juridiques que les autres car les forces conservatrice de notre société
ont des « valeurs ».
Les personnes LGBT paient des impôts comme leurs concitoyens
hétérosexuels mais ne peuvent toujours pas se marier à la mairie parce
que les forces conservatrices de notre société ont des « valeurs ».
Gageons que les homosexuels puissent très bientôt se payer le luxe
d’avoir des « valeurs » car ils n’auront plus besoin de se battre au
quotidien pour être considérés comme des êtres humains à part entière.
Accuser les militants LGBT d’être intolérants envers les aristocrates
qui les toisent et veulent les maintenir dans un statut d’infériorité
est une ficelle aussi grosse que de crier à la christianophobie quand
des associations protestent contre les dernières bordées sexistes et
homophobes du Vatican et de ses légats en politique.
Non, verser une petite larme sur les personnes LGBT physiquement
agressées ou psychologiquement détruites avec un ton compassionnel ne
suffit à se dédouaner de toute homophobie.
Couleurs
Gaies
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Républicain
Lorrain – Edition de Thionville
Article publié le 18/05/2012 :
Honte homophobe
La
députée Anne Grommerch est-elle homophobe ? Selon Couleurs gaies, oui.
L’association militante messine avait déjà manifesté en
tenues Village people devant sa permanence, pour dénoncer des
décisions " très
défavorables aux personnes lesbiennes, gays, bi et trans". Un choix
parfaitement assumé par Anne Grommerch qui revendique sa préférence des
valeurs traditionnelles de la famille, soit l’importance de la
différenciation sexuelle dans un couple de parents.
Hier,
journée mondiale contre l’homophobie, Couleurs gaies a remis une couche
en rebaptisant l’une des "places de la honte", à Metz, du nom d’Anne
Grommerch. L’opération visait huit parlementaires.
Dans le cas
de l’élue de Thionville-Est, Couleurs Gaies lui reproche d’avoir signé
l’entente parlementaire en 2012 et d’être coauteur du rapport
parlementaire sur La Famille durable en 2011. À l’évidence, aucun de
ces textes – dignement rédigés dans un cadre républicain – ne fait
avancer la cause défendue par Couleurs gaies, qui milite en faveur de
l’adoption homoparentale et du mariage homosexuel, notamment.
Jeter
ainsi l’opprobre, la honte homophobe, sur un élu, parce qu’il promeut
des valeurs différentes de celles Couleurs gaies, est quand même un
raccourci brutal. Touchée, Anne Grommerch dénonce une « caricature» qui
ne lui ressemble pas et relève un singulier manque de tolérance.
Quelques
jours seulement après l’élection d’un socialiste favorable au mariage
gay à la présidence de la République, il est, en effet, surprenant de
voir les homosexuels infliger des mesures discriminatoires et
vexatoires que d’ordinaire – et avec raison – ils sont les premiers à
dénoncer. Qu’ils l’acceptent ou non, leurs envies de parentalité et de
noces, aussi légitimes soient-elles, font débat. Et, en démocratie, le
droit d’expression mérite au moins autant de respect que le droit de
revendiquer une vie sexuelle autre, sans devoir craindre d’être
stigmatisé.
Olivier SIMON. |
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information
mise en ligne le 18/05/2012 |
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