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Couleurs Gaies saisit la Cour Européenne des Droits de l’Homme !
Communiqué de presse de l'association Couleurs Gaies.

Couleurs Gaies vient de saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme dans le cadre du procès de la Gay Pride. L’objectif de l’association est d’empêcher l’installation d’une jurisprudence GROS-RAUSCH qui soumettrait la liberté de manifester au pouvoir discrétionnaire du maire d’une ville.
 
En 2004 : Couleurs Gaies organise la deuxième édition de la Marche des fiertés LGBT de Lorraine. Jean-Marie Rausch interdit le passage des chars dans le secteur piétonnier alors qu’il l’autorise pour les évènements sponsorisées par la mairie et toutes les autres manifestions revendicatives.
 
Jean-Marie Rausch n’avait pas le pouvoir de police d’interdire une Gay Pride. Mais il avait bien compris qu’en interdisant à la Marche de fiertés LGBT de Lorraine de circuler dans le secteur piétonnier de Metz avec ses chars, il la rendait aussi pertinente qu’un match de foot sans ballon ou l’obligeait à défiler dans des rues désertes.
 
Cette évidence, les tribunaux français ont préféré l’ignorer, tout comme les aveux écrits de l’ancien maire : « La comparaison que vous faites entre la Marche des fiertés, manifestation ayant deux ans d’existence, et le défilé de la Saint Nicolas, fête populaire liée à une très ancienne tradition lorraine, organisée depuis plus de trente ans à Metz le dimanche le plus proche de la Saint Nicolas, ne me semble en rien fondée (…) » – Jean-Marie Rausch (16 décembre 2004).
 
En 2008 : Couleurs Gaies perd son procès en 1ere instance devant le Tribunal administratif de Strasbourg. L’association fait appel.
 
En 2009 : Dominique Gros est maire de Metz. Il autorise le passage de la Marche des fiertés en centre ville et… mobilise vigoureusement le service juridique de la ville pour faire perdre Couleurs Gaies en appel (7 mémoires en réplique produits sur ordre de la nouvelle municipalité). La HALDE reconnait le caractère discriminatoire de la décision municipale. La Cour administrative d’appel ne prend pas en considération cet avis et déboute l’association avec une rapidité peu coutume des tribunaux.
 
En 2010 : La Cour de cassation rejette le dossier tout aussi rapidement.
 
Conséquence: Aujourd’hui, en France, n’importe quel maire peut s’appuyer sur la jurisprudence Gros-Rausch pour accorder ou pas, à la tête du client, l’autorisation de défiler avec des véhicules motorisés en centre-ville piétonnier !
 

Couleurs Gaies
31 rue des Tanneurs
57000 METZ
 


information mise en ligne le 01/06/2011