Lorraine Gay

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Histoire des associations LGBT lorraines
Les associations LGBT de LorraineLe 3 février 1974, le Club Arcadie, mouvement homophile national, inaugure son antenne régionale lorraine à Metz. Prônant une homosexualité respectable et intégrée dans la société, il sera distancé à la fin des années 70 par des associations homosexuelles issues de l'extrême gauche ou du mouvement anarchiste et héritières de mai 68. En 1982, Arcadie se saborde au niveau national. A Metz, c'est une association homosexuelle révolutionnaire qui se crée dès le début des années 80, le GLH (Groupe de Libération Homosexuelle). A Nancy, d'anciens adhérents d'Arcadie créent une association de loisirs et de rencontres, Gailor. Le GLH messin ne vivra que durant quelques courtes années. En 1983, Gailor va s'associer à la toute nouvelle association lesbienne nancéienne CIEL (Collectif d'Information et d'Expression Lesbienne) pour créer le collectif "Etre et Connaître" et inaugurer le premier centre gay lesbien de Lorraine à Nancy : Le Tant Voulu, local associatif situé rue Sellier. Des dissensions internes à Gailor vont engendrer en 1983 une nouvelle association nancéienne "Gai" (Gai, Amitié, Initiative), qui subsistera seule sur toute la lorraine, avec la création d'une antenne messine. C'est l'apparition du Sida qui va modifier le tissu associatif lorrain. L'association nationale Aides, va créer deux délégations en Lorraine : "Aides Lorraine Sud" à Nancy et "Aides Lorraine Nord" à Metz. Aides Lorraine Sud ouvrira une antenne à Epinal et Aides Lorraine Nord à Verdun. Les années 80 voient apparaitre aussi deux associations de loisirs pour les lesbiennes : Elseclit à Metz et Gailen à Nancy. Une antenne de l'association chrétienne nationale "David & Jonathan" ouvre également à Metz dans les années 80.
Dans les années 90, en dehors des associations de lutte contre le Sida, toutes créées par des homosexuels, le début de la décennie va voir un essoufflement et une quasi disparition des autres associations. A Nancy, ce sont à nouveau des dissidents de "Gai", qui lancent en 1994 l'association Gay et lesbienne "Homonyme". Deux ans plus tard, les lesbiennes nancéiennes créent l'association lesbienne et féministe "LesBiennnées".
A Metz, il faudra attendre 1999 pour qu'une nouvelle association de terrain voit le jour : "Couleurs Gaies".
En 2000, "Lorraine Gay" crée le premier site homosexuel lorrain et fédère sur la toile l'ensemble des associations de la région en promouvant leurs activités. A partir de cette date, il va se créer en moyenne deux nouvelles associations par an en Lorraine. Le mouvement gay et lesbien va s'ouvrir aux bisexuels puis aux transsexuels et la première association trans va voir le jour en 2004 : "Trans Aide" qui deviendra "ANT" (Association Nationale Transgenre).
Nancy et Metz vont alors connaître une trajectoire très différente. A Metz, Couleurs Gaies va fédérer en son sein toutes les expressions et groupes, en créant un groupe jeune, un groupe femmes, un groupe trans, un groupe militantisme, etc... En dehors d'antennes régionales d'associations nationales, comme l'APGL ou Contact, les quelques tentatives de nouvelles associations locales comme Festy Night, resteront sans lendemain. Couleurs Gaies va devenir la plus importante association LGBT de Lorraine par son nombre d'adhérents et l'étendue de ses activités.
A Nancy, à la même période, Homonyme et LesBiennées vont devenir les deux associations majeures mais les dissensions politiques vont engendrer régulièrement des convulsions dans le mouvement LGBT nancéien. Dissidences, fusions, séparations, concurrence et dispersion vont caractériser le tissu associatif nancéien. En l'espace de 10 ans, de nombreuses structures vont voir le jour dans la ville : Rando's Lorraine, David et Jonathan, Alter Egaux, XXY, Les S½urs de la Perpétuelle Indulgence, Les Joyeux Reporters, LesBiensRaisonnables, GayLib, Equinoxe, Honneur aux Dames, Objectif Egalité Lorraine, ANT, Les Oubliés de la Mémoire, Virage...
Dans le reste de la Lorraine, en dehors de l'association Emergence à Sarreguemines qui va subsister durant quelques années, les initiatives vont rester rare. Un projet sans suite avait fait son apparition dans les années 90 à Verdun : les Gays Hourra.
S'il y a eu, dans les années 90, quelques tentatives d'organisation d'une gaypride dans les rues de Nancy, à l'initiative de Homonyme et de Aides Lorraine Sud, c'est en 2003 qu'est organisée à Metz la première véritable gaypride lorraine, réunissant 1500 personnes dans les rues de la ville. Couleurs Gaies qui est à l'initiative de cette première marche, va fédérer un collectif l'année suivante. En 2004, le "Collectif d'Organisation de la Marche des Fiertés LGBT de Lorraine" va être fondé par Couleurs Gaies, Homonyme, Lorraine Gay, Alter Egaux, Emergence, Aides et Rando's Lorraine. Il va connaître des hauts et des bas, surtout au gré des dissensions nancéiennes, mais la marche des fiertés de Lorraine ne va pas cesser de progresser d'année en année. En 2013, l'unité entre Metz et Nancy est rompue. Pour la première fois, les deux villes organisent chacune leur propre marche : Nancy, sous l'égide du Collectif Lorraine LGBT qui regroupe ANT et Equinoxe, et Metz, sous l'égide de Couleurs Gaies.
Les années 2010 voient apparaître deux associations étudiantes : Getz à Metz et Bergaymote à Nancy, une association événementielle à Metz Let's Dike !. L'association nationale L'Autre Cercle crée son antenne régionale à Nancy. A Metz, Couleurs Gaies reste l'association la plus importante. A Nancy, Homonyme ayant connu une fin peu honorable avec un déficit accumulé, de nombreuses associations ont tenté de reprendre sa succession mais le paysage reste confu et divisé.


Liste de toutes les associations disparues ou encore en activité en Lorraine,
avec l'histoire et les archives de chacune d'entre elles.
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